LA GAZETTE DE NIAFLES

mardi 29 mai 2007

NIAFLES: des paroissiens en résistance

Les paroissiens de Niafles (Mayenne) sont entrés en résistance ! Ils occupent l’église depuis jeudi dernier.

Le maire de la commune, Michel Montécot, adversaire déclaré de la messe traditionnelle, a déclaré qu’il agirait avec l’autorisation de l’évêché de Laval pour mettre fin à la messe selon le rite de Saint Pie V, rite qui a eu cours dans la paroisse depuis 40 ans. La mort de l’abbé Chéhère, curé de la paroisse, a donné l’occasion au maire socialiste et aux adversaires dans la messe tridentine d’en finir avec cette paroisse traditionnaliste, qui, contrairement à d’autres paroisses rurales plus « modernes », voit croître le nombre de personnes assistant à la messe chaque dimanche.

Selon Novopress-Breizh, Mgr Armand Maillard, évêque de Laval, « semble opposé à la continuité du culte en latin et veut bien une messe en latin, mais selon le nouveau missel. Et surtout plus à Niafles, mais à Laval. Il souhaite ainsi mettre un terme à ce qui existe depuis 40 ans dès dimanche 27 mai et va ainsi à l’encontre des dernières directives papales concernant le rite de la messe en latin. »

On peut s’étonner également qu’au moment ou l’on nous annonce la destruction prochaine de 2500 églises en France en raison d’une prétendue vétusté et d’une réelle désafection des fidèles, le responsable d’un diocèse s’en prenne à une paroisse dynamique sous la pression d’un maire anticlérical et des éléments de son diocèse les plus hostiles aux catholiques préférant la messe de Saint Pie V.

Cette messe fut celle que célébra tout au long de sa vie Padre Pio, saint que l’on met très en avant ces dernières années à juste titre mais dont on oublie de dire l’attachement et l’inquiétude au moment du Concile.

Padre Pio a même écrit au pape Paul VI pour lui demander d’être dispensé de cette expérience liturgique et de pouvoir continuer à célébrer la Messe de saint Pie V. Quand le cardinal Bacci vint le visiter pour lui apporter l’autorisation demandée, Padre Pio laissa échapper une plainte en présence du messager du pape : « Par pitié, mettez fin, vite, au Concile. »

Nos évêques doivent, dans le sillage des ouvertures décidées récemment par le pape, laisser en paix nos frères attachés à la messe de Saint Pie V, à défaut d'une attitude plus authentiquement chrétienne à leur égard. Combien de fois entendons nous des pasteurs de l’Eglise qu’il faut être fraternels, aller vers l’autre, surmonter nos différences, être "tolérants" ? Pourquoi ceux qui, dans l’Eglise, nous tiennent ces beaux discours sur la manière de se comporter les fidèles d'autres religions ne commencent-ils pas à donner le bon exemple avec nos frères de la Tradition ?

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